Grâce au Labo des Histoires Hauts-de-France, et pour un atelier "Partir en livre" auprès de jeunes de 10 à 14 ans d'un centre de loisirs, j'ai eu le plaisir d'être accueilli à la médiathèque de la Bapaume — en terres RN avouons-le...
Il faisait grand beau et nous avons pu jouer à écrire dans la rue. Ça tombait bien car l'atelier intégrait des parties "sportives" puisque inspiré des jeux olympiques. Il s'appelait même "la décathlonothèque" !
Le premier temps de l’atelier a constitué en jeux d’écritures automatiques et semi-automatiques de mots à partir de l’image ci-dessous. Les mots ont ensuite été reportés, dans l’ordre du tableau, sur les 10 fiches d’épreuves de notre décathlonothèque, qui présentaient différentes tranches soit de temps soit de longueur; et à chaque tranche, un mot associé, issu des jeux de début d'atelier.
Pour comprendre, voici comment cet atelier « décathlonothèque » mêlant écriture et olympisme avait été présenté au lieu partenaire :
Dans un premier temps, il s’agira de réagir à une image en livrant et partageant des mots inspirés par elle. A partir de ces premiers mots, d’autres seront trouvés par jeux de rimes, d’assonances, ou d’associations d’idées. On aboutira ainsi à une sorte de « champ lexical ».
Dans un second temps, il sera organisé des « épreuves en espace clos » inspirées de celles en plein air du décathlon. Par exemple, le 100 mètres deviendra 100 pas en arrière faits en un certain temps, le temps final correspondant à un mot dans une liste construite à l’avance à partir du champ lexical mentionné ci-dessus ; ou encore, le saut en longueur se fera pieds joints et sans élan, la distance sautée correspondant là encore à un certain mot dans une certaine liste ; et ainsi de suite. Au bout des dix épreuves, on aura donc une liste de dix mots classés dans un certain ordre.
Troisième temps : à partir de cette liste, et en en respectant l’ordre descendant ou ascendant, il sera écrit un court texte par chaque participant, utilisant tous les mots.
A Bapaume, les dix obtenus étaient : luciole, cieux, grand-mère, sorcière, musique, camembert, livre, furet, sabre, forêt, mauvais, énergique. A partir d’eux, et selon l’ordre de lecture choisi, voici quelques uns des textes obtenus :
Un garçon énergique mais mauvais à tout, dans la forêt, aux jeux olympiques. Il porte un sabre et voit un furet qui porte un livre sur son dos en mangeant un camembert et en écoutant de la musique. Il croise une sorcière qui ressemble à sa grand-mère ; elle monte aux cieux entourée de lucioles.
(Thomas)
J’ai vu une luciole, je l’ai aidée et puis elle s’est enfuie dans les cieux. Je suis rentrée et j’ai raconté à ma grand-mère qui était en fait une sorcière ; elle a joué de la musique pour me transformer en camembert. Elle ouvrir son livre pour un sortir un furet ; il avait un sabre. La sorcière envoya le furet dans la forêt qui sent mauvais. Le furet était très énergique.
(Anna)
Une luciole voulait visiter les cieux. Mais sa grand-mère refusa, une vraie sorcière celle-là ! Une farouche musicienne qui mange du camembert. Mais sa mère le furet avec son sabre coupa la tête de la grand-mère en forêt. Son cadavre sentait mauvais.
(Liam)
Une luciole qui volait dans les cieux était la grand-mère d’une sorcière qui adorait la musique. Elle gambadait toujours avec son livre qui parlait des furets sombres qui vivent dans la forêt. Ils sont très mauvais en sport mais énergiques.
(Joseph)
Une luciole vole dans les cieux avec sa grand-mère et voit une sorcière qui écoute de la musique et qui mange du camembert. Elle s’assoit sur une chaise pour lire un livre et croise un furet avec des sabres dans la forêt qui dégage une mauvaise énergie.
(Amélie)
En observant les lucioles dans les cieux, ma grand-mère la sorcière prépara en dansant sur une douce musique un délicieux camembert fondu, tout en me lisant le livre du Furet Poté, toujours accompagné de son sabre dans la forêt mauvaise et lointaine, sous un vent énergique.
(Lola)
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